Voilà, le sort en est jeté, nous annulons notre départ pour la Japon.
Il fallait bien faire un choix à un moment ou à un autre, c'est désormais chose faite, et malheureusement les événements auront eu raison de notre détermination. Il est certains que cette décision s'accompagne d'une bonne dose d'amertume, mais voilà on ne choisit pas toujours et en la circonstance notre situation est de loin bien insignifiante comparée au malheur d'un grand nombre.
Toutefois, je tiens à préciser que nous ne fuyons pas ce mal invisible qui effraie tant les gens. Ce serait bien un comble alors que je défends la cause du Japon face aux discours alarmistes de certains médias.......encore qu'en ce moment le Japon tout le monde s'en cogne un peu, une actualité chassant l'autre.
Bref, cela pourra paraître dérisoire pour certains mais notre choix est plus d'ordre éthique et pragmatique. Le Japon vit une crise grave, certains magasins manquent de denrées rares, dont le riz et l'eau sur laquelle tout le monde s'est jeté pour nourrir bébé; les gens vivent au rythme des coupures d'électricité pour compenser la perte que représentent les centrales à l'arrêt.
Dans ces conditions, pour madame, ajouter 4 bouches à nourrir, qui en plus vont consommer des Watts, c'est un crève coeur, une trahison vis à vis des siens qui contribuent à l'effort "post-apocalypse". Pour ma part, d'apprendre que l'école où doivent aller les enfants, raccourcis ses horaires d'accueil dans le même soucis collectif de résurrection, achève de me convaincre que notre place n'est pas là bas en ce moment. Et pourtant ce n'était pas faute de partir en prévoyant de contribuer à l'effort général en rejoignant une association sur place pour prêter main forte aux sinistrés. Le voyage étant avant tout organisé dans le but de scolariser les enfants durant 4 mois, si l'expérience ne peut être vécue de façon pleine et entière, soyons adultes et revenons quand les circonstances seront favorables pour tout le monde. Nul besoin de s'entêter.
En attendant, nous tacherons de contribuer à l'effort par d'autres moyens. Et cela commence par là:
Si vous ne savez pas quoi faire le dimanche 3 avril, venez participer à ce bazar de charité dont l'intégralité des fonds récoltés sera versée à la croix rouge japonaise.
L'épisode "Tokyo Marathon 2011", s'achève donc sur deux échecs, le premier de ne pas pas avoir pu participer à la course, le second, un renoncement conséquence directe d'une tragédie face à laquelle nous préférons nous faire petit.
......mais pas de problème, la suite est déjà en projet !!!!!!
See ya.